Des bactéries sur les blouses blanches
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Des bactéries sur les blouses blanches
La propreté des tenues du personnel soignant est à nouveau mise en question dans cette étude réalisée au sein du 2ème hôpital de Jérusalem. Les 135 soignants (75 infirmiers, 60 médecins) ont été recrutés sans difficulté (moins de 5 % de refus de participation) en chirurgie (60 %) et médecine (40 %), et 54 % comptaient plus de 5 ans d’expérience professionnelle. Deux prélèvements ont été effectués par tenue : autour du nombril et au revers des manches longues, ou sur les poches en cas de manches courtes. Outre ces prélèvements, chacun a renseigné par questionnaire la durée d’utilisation de la tenue testée, la fréquence habituelle de son renouvellement, et a estimé la propreté de cette tenue.
L’évaluation microbiologique des prélèvements consistait en un dénombrement des bactéries de la flore cutanée saprophyte d’une part et des bactéries considérées comme pathogènes d’autre part (S. aureus, Pseudomonas, Acinetobacter, et entérobactéries). Les bactéries pathogènes résistantes comprenaient notamment S. aureus résistant à la méticilline et les entérobactéries productrices de betalactamase à spectre étendu.
Les questionnaires ont révélé une fréquence quotidienne de renouvellement des tenues pour seulement 58 % des participants, et 77 % estimaient leur tenue du jour assez propre à très propre. Pourtant, 50 % des 238 échantillons étaient contaminés par des bactéries pathogènes (79 % par une seule, 18 % par 2 et 3 % par 3) ce qui correspondait à 63 % des tenues, portées équitablement par 65 % des infirmièr(e)s et 36 % des médecins. Les bactéries pathogènes résistantes étaient significativement plus présentes sur les tenues changées tous les 2 jours (29 %) que sur celles changées quotidiennement (8 %), et semblaient plus fréquentes, mais de manière non significative, chez les infirmièr(e)s, les hommes, en service de médecine et sur les poches.
Une seule donnée rassurante dans cette étude : sur 4 tenues testées immédiatement au sortir de la blanchisserie de l’hôpital, seules des bactéries de la flore cutanée ont été retrouvées. Hélas, les auteurs précisent que dans cet hôpital, 60 % du linge seulement passe par cette blanchisserie, le reste étant nettoyé à domicile par le personnel lui-même ! La question, bizarrement absente du questionnaire, méritait pourtant d’être posée (se change-t-on moins souvent parce qu’on lave soi-même ses tenues ?)
Les auteurs, qui se gardent (malgré le titre de l’article) de conclure sur la réalité d’une transmission de pathogènes par les tenues, recommandent néanmoins leur changement quotidien, le port de tabliers en plastique lors du contact avec des fluides biologiques et bien sûr l’hygiène manuelle.
Dr Muriel Macé
L’évaluation microbiologique des prélèvements consistait en un dénombrement des bactéries de la flore cutanée saprophyte d’une part et des bactéries considérées comme pathogènes d’autre part (S. aureus, Pseudomonas, Acinetobacter, et entérobactéries). Les bactéries pathogènes résistantes comprenaient notamment S. aureus résistant à la méticilline et les entérobactéries productrices de betalactamase à spectre étendu.
Les questionnaires ont révélé une fréquence quotidienne de renouvellement des tenues pour seulement 58 % des participants, et 77 % estimaient leur tenue du jour assez propre à très propre. Pourtant, 50 % des 238 échantillons étaient contaminés par des bactéries pathogènes (79 % par une seule, 18 % par 2 et 3 % par 3) ce qui correspondait à 63 % des tenues, portées équitablement par 65 % des infirmièr(e)s et 36 % des médecins. Les bactéries pathogènes résistantes étaient significativement plus présentes sur les tenues changées tous les 2 jours (29 %) que sur celles changées quotidiennement (8 %), et semblaient plus fréquentes, mais de manière non significative, chez les infirmièr(e)s, les hommes, en service de médecine et sur les poches.
Une seule donnée rassurante dans cette étude : sur 4 tenues testées immédiatement au sortir de la blanchisserie de l’hôpital, seules des bactéries de la flore cutanée ont été retrouvées. Hélas, les auteurs précisent que dans cet hôpital, 60 % du linge seulement passe par cette blanchisserie, le reste étant nettoyé à domicile par le personnel lui-même ! La question, bizarrement absente du questionnaire, méritait pourtant d’être posée (se change-t-on moins souvent parce qu’on lave soi-même ses tenues ?)
Les auteurs, qui se gardent (malgré le titre de l’article) de conclure sur la réalité d’une transmission de pathogènes par les tenues, recommandent néanmoins leur changement quotidien, le port de tabliers en plastique lors du contact avec des fluides biologiques et bien sûr l’hygiène manuelle.
Dr Muriel Macé
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